Un, personne et cent mille (fascistes). La mémoire de la double décennie dans le cinéma républicain entre construction identitaire et passage de génération (1945-1977)
La recherche veut mettre en évidence la complexité et la pluralité des représentations filmiques du fascisme que le cinéma italien a proposées au cours des années, contribuant à en renforcer ou à en modifier les perceptions, les jugements, les points de vue dans l'imaginaire collectif de l'Italie républicaine. Les concepts centraux qui guident cette analyse à cheval entre histoire politique, culturelle et sociale de l'Italie républicaine, et histoire du cinéma italien sont ceux de mémoire, d'identité et de génération. À la lumière des défis imposés par le nouveau contexte de l'après-guerre, le cinéma se montre comme un « sujet-agissant » dans la construction d'une identité italienne postfasciste, en mesure de donner les bases pour la renaissance démocratique du pays. À l'opposé, après 1968, ce médium devient une des principales armes du mouvement contestataire, destiné à attaquer cette identité que le cinéma même avait contribué à définir.