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Dans les pages de Thomas Hobbes on retrouve un développement de la réflexion libertine sur la religion : l’origine de la religion est la même, mais sa fonction est très différente. Hobbes met en crise la conception libertine selon laquelle, sans religion, sont impossibles aussi bien la société humaine que le respect de la loi. Pour les libertins, seule la peur de Dieu peut tenir la bride aux instincts égoïstes ; Hobbes préfère s’en remettre à la raison et à ses calculs, donc au libre consentement des citoyens

Free thinkers of the 17th century, identified as «erudite libertines», present religion under two aspects: as a product of passions and credulity of man, and as utilization of this product by astute politicians that have deceived men in order to build new societies and empires on the solid base of the religious charisma. The phenomenology of religion delineated by the libertine critique starts from an attentive analysis of belief-formation mechanisms, makes interesting references to mass psychology and reformulates the idea of religion as imposture and instrumentum Regni.

Chez trois auteurs liés au libertinage érudit, l ’imagination apparaît comme une puissance qui nous rend capables de nous modifier nous-mêmes, soit de façon positive (guérison et renforcement des facultés intellectuelles) ou négative (autosuggestion) quand elle est “malade” (excès d’humeur mélancolique pour Naudé). Un schéma repris par Cyrano sur le mode ironico-grotesque, par La Mothe Le Vayer au sujet des rêves et qui servira à Hobbes à critiquer les rêves prophétiques comme parole de Dieu.

Thomas Hobbes conduce una rigorosa critica della religione, nella quale riprende molti temi libertini ma ne fa un uso assai diverso, togliendo alla religione la funzione di indispensabile sostegno di qualsiasi società politica, la quale, senza la minaccia di pene eterne non potrebbe garantire rapporti pacifici tra gli individui. L’approdo di Hobbes è, invece, la negazione di un ruolo politico alla religione, circoscritta a esperienza interiore oppure a culto pubblico.

Membre du cercle des libertins érudits du XVIIe siècle, Gabriel Naudé, bibliothécaire et grand savant, était aussi médecin. Son regard « médical » se traduit dans une perspective naturaliste et matérialiste qui cherche dans la nature et uniquement en elle la cause de tous les phénomènes, y compris les prétendus miracles, selon un modèle d’explication où la vie et l’âme sont reconduites au jeu de la chaleur innée et de l’humidité radicale. Ce schéma sera par la suite utilisé par plusieurs libres penseurs jusqu’à Cyrano.