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À l’aube de la Renaissance, la diffusion de la sculpture et de l'ornement italiens en France assume un poids tout à fait particulier dans les commandes du cardinal Georges d'Amboise à Rouen et Gaillon, dont l'importance a été reconnue déjà par la riche littérature des XIXe et XXe siècles. Ainsi, à partir de l’imposante recherche documentaire d'Achille Deville (1850) et de Léon Alfred Jouen (1908), les voix unanimes de chercheurs tels Montaiglon, Lesueur, Palustre, Vitry et Chirol, puis d'André Chastel et de Géneviève Bresc-Bautier, ont souligné l’importance du mécénat de Georges d’Amboise pour la diffusion du goût italianisant en France, lui reconnaissant un rôle novateur dans les domaines de l'architecture, de la décoration et de la sculpture, grâce à l'introduction en Normandie de typologies jusque-là presque inédites et destinées à influencer le goût de ses contemporains et la production artistique locale. Dans ce contexte et sur la base des plus récentes acquisitions scientifiques, il est important de revenir aujourd'hui sur quelques-uns des ouvrages commandés par Georges d’Amboise aux artistes italiens. Cette contribution approfondit le décor de certains éléments (chapiteaux, pilastres, frises, tondi et bas-reliefs), tout en s'interrogeant à la fois sur les programmes iconographiques du commanditaire et sur la réception de ces œuvres dans la production normande immédiatement postérieure.